« Vous êtes invité aux 30 ans du PZero » What’s the deal? Pirelli m’invite à un goûter d’anniversaire pour adultes ? Y aura-t-il paillettes, bulles, et belles pin-ups ?
Et puis j’ai lu « PZero Experience »…
Je découvre les détails de la sauterie…, « Reims » , « circuit de Juvincourt »,…Pas de gant blanc, de petits fours ni de pin-ups (pourtant pas incompatible avec un circuit) mais un plateau repas exceptionnel avec GT, sportives et grandes routières ! Des watts et de la ouate à toute heure de la journée.
Pour ceux qui me connaissent, je ne suis pas un lève-tôt mais là…
Depuis le monstre Lancia Delta S4 !
En 1986, Pirelli fort de 4 ans d’expérience en F1 se lance en Championnat du monde des Rallyes avec le monstre Delta ! Vous voyez bien sûr de qui je parle; la star du groupe B aux couleurs de Martini Racing ! Et c’est pour elle qu’il développe ce pneu asymétrique, unique à l’époque. La conjonction de 3 dessins adaptés aux types de revêtements rencontrés pendant les courses: pluie, intermédiaire et slick pour les sections asphaltées. Imaginez la galette de l’époque en 205/55VR16 !
C’était le début du succès et du prestige du fameux PZero ! Pour asseoir sa légitimité, Pirelli frappa très fort l’année d’après en 1987 avec la monte en série sur la nouvelle supercar Ferrari, la F40 en l’occurrence ! Nouvelle indice de vitesse Z (maintenant ZR) supérieur à 240km/h, barre fatidique à l’époque. Ce pneu est fait spécialement pour la nouvelle icône des 80’s avec une dimension hors norme de…17 pouces mais en 335 de large à l’arrière !
Quelques chiffres dans les coulisses d’un bout de gomme haute performance
3 Le nombre d’années nécessaires pour mettre au point un nouveau pneu avec marquage constructeur (spécifique à une marque et un modèle)
60 Le nombre de modèles de PZero homologués au lancement du nouveau modèle, un grand cru assurément !
2 Le nombre de constructeurs qui commercialisent 100% de leurs modèles en Pirelli ! Et pas des moindres…Lamborghini et McLaren
302 La différence de puissance en chevaux entre les 2 derniers monstres du cheval cabré, la F40 (478ch) et la F12 TDF (780ch)
Bon, vous avez maintenant saisi la teneur du briefing du matin, véritable cours d’histoire sur le plus célèbre des pneus haute performance.
Place aux choses plus sérieuses maintenant, le rideau s’ouvre…
Et là, c’est un véritable festin qui s’offre à nous…
488GTB, Huraycan Spyder, 991 Carrera S, AMG GT, R8 V10, F-Type R,…
La piste est à nous pour tester les pneumatiques bien sûr ! Au programme, courbe à 200km/h, changements d’appui, freinages appuyés, slaloms sur sec, sur mouillé et tours chrono avec des invités surprises…
Prise en main.
Café et croissant dans le ventre, je dois choisir pour la première session d’essai de la journée. Chaque sportive est littéralement à nous dans des conditions exceptionnelles: un circuit balisé, un talkie avec un instructeur non intrusif mais qui pousse à aller chercher tous le potentiel des autos bien chaussées !
Petit déjeuner: 670ch de la Ferrari 488 en pleine tronche !
Et ça commence fort, je décide de manger en sortie de croissant les 670ch de la Ferrari 488GTB. J’entre, et je découvre l’ambiance unique typé « Corsa » ! La dernière Ferrari essayée, c’était la F430, et la progression est dingue ! Bien que de gamme différente, ce qui m’a frappé, c’est la qualité de fabrication, les détails, cette ambiance qui n’a cessé de se différencier du reste des concurrentes. Et elle a au moins besoin de çà pour aller jouer avec les McLaren…elles aussi chaussées d’escarpins italiens !
Chaussée de pneus spécifiquement conçus pour elle, je dois dire qu’elle m’a scotché ! Pas seulement dans les courbes et les changements d’appuis mais aussi dans son comportement général.
Exploitable au quotidien!
Le freinage est très mordant, sans jamais surprendre et facilement dosable (je rappelle que je me suis levé 3h auparavant et que c’est mon premier essai de la journée). La 488 GTB s’inscrit dans les courbes avec aisance bien aidée par une reprise de gaz efficace envoyée par la fabuleuse boîte auto double embrayage à 7 rapports.
C’est simplement jouissif !
Le V8 bi-turbo 3.9L semble pousser inexorablement jusqu’à la zone rouge à 8000tr/min ! C’est simplement jouissif ! Bon, il ne s’agit pas d’un test de la 488GTB, mais bien de quelques tours d’essai. Et je dois dire que les pneus conçus spécialement pour elle lui permettent d’aller chercher les derniers retranchements de son chassis diaboliquement efficace ! Le 0 à 200km/h est abattu en seulement 8.3s ! J’adore son tempérament rageur et je ferais bien plus ample connaissance, mais une légende m’attend…
Porsche 991 Carrera S
Même exercice pour l’icône de Zuffenhausen. La dernière née de Porsche est encore plus incisive que la précédente génération. En version S, on est déjà gâtés ! Le 6 à plat bi-turbo 3.0l associé à l’excellente PDK 7 rapports est toujours d’une efficacité bluffante. Difficile de ne pas comparer après avoir essayé la rouge de Fiorano. Mais pour 420ch, en propulsion, la Porsche se permet une aisance unique sur le marché. Bien aidé par son différentiel Torsen, le comportement en courbe est simplement majestueux. La 991 survole le virage avec brio.
Bref, encore là, le châssis de l’allemande couplé aux pneus spécifiques « no » est tout simplement brillante autant en courbes qu’en freinage. Place maintenant à une autre allemande, celle de Stuttgart ou plus précisément d’Affalterbach.
Mercedes AMG GT ou le ronronnement d’Affalterbach !
Dans une journée comme celle-ci, ce qui frappe, c’est le caractère différent des modèles essayés. Et Pirelli a réussi son coup ! Je prends place maintenant dans l’AMG GT. Pour commencer, c’est beaucoup plus « wild » qu’une 911 très [trop] bien élevée ! Et ça, j’affectionne particulièrement. Les courbes sont diablement sexy. Je dirais qu’elle est pulpeuse, mais aussi brutale. L’habitacle loin de la rigueur porschiste vous met tout de suite dans le bain. Ça devrait arracher et vrombir. Contact, et ça glougloute à merveille.
C’est exactement ce qu’on attend des moteurs assemblés mains par Hans, Gunther et ses amis. La voiture est bien bestiale. On n’est pas dans un SL et ça se voit. En plus, ça pousse fort. Le comportement n’est pas aussi exemplaire que celle de la Porsche mais elle est plus joueuse. L’accroche est bien là, le bruit dantesque. Pas sur que ce soit la GT rêvée pour abattre 1000km mais à vérifier lors d’un essai plus poussé (@mercedesfrance)
Jaguar F-Type R
Surement une des plus grandes réussites stylistiques dans la catégorie ces 10 dernières années. Je suis fan du style. La qualité de fabrication quoique pas au niveau des meilleurs de la catégories force le respect…pour une Jag’. J’aime les bouches d’aération centrales rétractables ! Ça épure le tableau de bord. C’est ce qu’on aime d’une sportive (cf. la 488GTB). Après avoir essayé la SVR le mois dernier, la R paraît presque fade…J’ai bien dit « presque » ! Non, sérieusement, avec seulement 25ch de moins, la R vous scotche avec son couple dantesque de près 700nm. C’est généreux, stable. La boite manque un peu de réactivité mais le grip latéral est bien présent ! On en voudrait plus !
Pain-Surprise en Lamborghini Huracan Spyder ou en en Audi R8 V10Plus?
Découvrez le modèle choisi avec un pilote surprise aux commandes dans la deuxième partie très bientôt !